Une enquête du Canard Enchaîné a révélé la présence de lubrifiant pour moteur dans plus de 40 000 tonnes d’huile de tournesol, distribuées en Europe.

L’histoire paraît folle, absurde même. Comment peut-on retrouver des traces d’huile pour moteur dans des pots de mayonnaise destinés à la consommation ? Car selon les révélations du Canard Enchaîné, ce sont plus de 40 000 tonnes d’huile de tournesol coupée au lubrifiant pour moteur qui ont été retrouvées, y compris jusque dans de la mayonnaise vendue en France. En l’absence d’une toxicité aiguë constatée par les autorités sanitaires, ces produits n’auraient pas été retirés du marché.

Or, ce sont des milliers de produits alimentaires qui sont potentiellement mis en cause, en raison de cette huile de tournesol coupée à l’huile de moteur, en provenance d’Ukraine.

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Des produits éparpillés dans la nature…

Sur les 40 000 tonnes d’huile contaminée, 280 tonnes d’huile auraient été coupées au lubrifiant moteur. Le scandale débute le 21 avril dernier, quand la maison-mère des mayonnaises Lesieur, le groupe Saipol, informe la Répression des fraudes que des escrocs ont livré une huile de tournesol ukrainienne mélangée à du lubrifiant moteur. Sauf que depuis, cette même Répression des fraudes a publié une note hautement inquiétante à ce sujet :

« Le blocage des produits ayant moins de 10% d’huile de tournesol contaminées est levé depuis le 2 mai, ceux contenants plus de 10% sont soumis au blocage et retrait« .

Autrement dit, le blocage des ventes est levé, et ces produits contaminés se retrouvent dans la nature. Au motif, selon elle, d’une toxicité aiguë absente… Mais qui a envie de déguster une huile mixée au lubrifiant moteur ? Même si la Commission européenne estime qu’un homme de 60 kg peut en avaler jusqu’à 1,2 g par jour sans risque, personnellement, je n’aimerai pas en être le cobaye. Affaire à suivre, donc…