La question est à nouveau soulevée après qu’un Portugais en ait fait l’amère expérience.
Il y a peu, un jeune Portugais s’est présenté à l’hôpital, avec des douleurs abdominales très intenses, des vomissements, des nausées et même de la fièvre. Des symptômes présents depuis une semaine et qui l’ont conduit à se rendre aux urgences pour tenter de comprendre ce qu’il lui arrivait. Les médecins l’ont évidemment ausculté, et le diagnostic ne s’est pas fait attendre : le jeune homme vivait avec un parasite dans son système digestif : l’anisakis.
L’anisakis est une larve, semblable à un mini asticot, qui peut se retrouver dans le corps des poissons et être transmis à l’homme. Seule solution pour le combattre : faire cuire le poisson au-delà de 60°C, ou le congeler en dessous de -20°C. Car cru, le poisson infesté par l’anisakis peut se retrouver dans le tube digestif et parasiter notre corps, provoquant les joyeux symptômes subis par ce Portugais.
S’assurer de la fraîcheur et de la qualité du produit
Vous me voyez venir : la plupart du temps, lorsqu’on mange du poisson cru, il s’agit de sushis ! Et pour cause : l’anisakiase (maladie causée par l’anisakis) est souvent présente au Japon, mais aussi en Scandinavie ou en Amérique du Sud,, là où divers plats à base de poissons crus sont légion. Mais il faut se méfier partout ; en effet, selon Joana Carmo, médecin interrogée par nos confrères de CNN, « dans les pays européens, la présence de tels parasites dans les poissons est probablement plus importante qu’on ne le croit « . Elle cite à ce titre une étude précisant que l’anisakis a été retrouvée dans 39,4% des maquereaux frais d’un marché espagnol, à Grenade.
Il faut donc s’assurer de la qualité du poisson qu’on s’apprête à manger : en effet, les larves se développent beaucoup plus facilement lorsque le poisson, après la pêche, a été conservé à température ambiante, par exemple, de longues heures. Sans aller jusqu’à la psychose et stopper toute consommation de sushis, il convient donc d’être prudent face au poisson cru, quel qu’il soit.
Pour information, l’anisakis peut provoquer, dans le pire des cas, un choc anaphylactique si une personne se trouve être allergique à ce parasite (comme toute allergie, ceci étant) ou une occlusion intestinale, mais c’est très rare. Les cas les plus communs sont les mêmes symptômes que ceux du jeune Portugais. L’anisakis finit de toute manière par mourir dans le corps humain, ce dernier étant pour lui une impasse parasitaire.